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établissement secondaire De Felice
Direction et secrétariat
Collège de La Passerelle
Rue J.A. Venel 40
1400 Yverdon-les-Bains
Téléphone : +41 24 557 29 00
Fax : +41 24 557 29 01
E-mail : es.yverdondf(at)vd.ch
Horaires d’ouverture
Lundi au vendredi de 7h à 12h et de 13h30 à 17h
Mercredi après-midi fermé
Directrice
Martine Blanc-Dély
La vie de Fortuné Barthélemy De Felice
Fortuné Barthélemy De Felice était un écrivain suisse, d’origine italienne. Né à Rome en 1723, dans une famille originaire de Naples, Fortuné Barthélemy De Felice enseigna d’abord les sciences avec distinction à Rome et à Naples. Forcé de quitter Naples à la suite d’une intrigue amoureuse, il erra longtemps entre l’Italie et la Suisse, puis il se fixa en 1757 à Berne. Il se lia avec Albrecht von Haller et embrassa la religion protestante.
En 1762, il s'installa à Yverdon et y monta un grand établissement d’imprimerie, d’où sortirent une foule de bons ouvrages. Il dirigea en même temps et avec succès un pensionnat. Après avoir traduit de l’anglais, français et latin en italien des ouvrages scientifiques qu’il voulait faire connaître à l’Italie, comme par exemple Descartes, Maupertuis, d’Alembert ou Newton, il rédigea dès 1758, avec Vincent Bernard de Tscharner, des journaux littéraires et scientifiques estimés.
Il édita les Principes de droit naturel et des gens de Jean-Jacques Burlamaqui, qu’il abrégea ensuite sous le titre de Leçons de droit de la nature et des gens en 1769. De 1770 à 1780. il publia l’Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connaissances humaines, dite Encyclopédie d’Yverdon, 58 volumes in-quarto, immense ouvrage dont l’Encyclopédie de Denis Diderot sert de base et pour lequel il collabora avec Leonhard Euler, Albrecht von Haller, Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande ainsi que plusieurs autres savants français, italiens et allemands.
Fortuné Barthélemy De Felice est décédé à Yverdon, le 13 février 1789.
Source: Fondation De Felice
De Felice et l’Encyclopédie d’Yverdon
Les 58 volumes in-quarto de l'Encyclopédie d'Yverdon (42 de textes, 6 de suppléments et 10 de planches) sortirent de presse entre 1770 et 1780 ; le tirage est estimé à 2500 ou 3000 exemplaires. Le total des articles s'élève à 75 000 environ et le nombre de pages à 37 378, avec 1200 planches. Pour pouvoir réaliser en si peu de temps un ouvrage aussi complet et neuf, Fortuné Barthélemy De Félice s'entoura d'une équipe de plus de trente collaborateurs. L'Encyclopédie d'Yverdon n'est pas une simple reproduction de celle de Paris. Certes, l'ouvrage de Diderot et d'Alembert sert de source première, mais il y a chez De Felice une volonté manifeste de se démarquer du grand modèle et de le refondre. Les modifications tiennent compte du progrès des connaissances. Mais, ce qui distingue surtout l'Encyclopédie d'Yverdon de celle de Paris, c'est son esprit moins français et moins anti-religieux, d'où le nom d'"encyclopédie protestante" qu'on lui donne et sa forte diffusion dans l'Europe du Nord.
Source: David Gugerli, "Histoire des techniques", Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 17.2.2006 (traduit de l'allemand).